Musique et chorégraphie lumineuse : André Serre-Milan
Galiléographe : Françoise Henry et Laurent Bolognini : Les Alternateurs Volants
Développement interface et informatique : Thierry Coduys et Gilles Dubost : La Kitchen
Rencontre entre la musique et la lumière, la nouveauté du Galiléographe est d'adjoindre à cette lumière le mouvement, révélateur de sa présence. Il rejoint ainsi la chorégraphie, la gestion d'un espace et d'un temps ... deux paramètres musicaux.
Cette relation est mise en avant, renforcée et raffinée par la technologie : une interface permet le pilotage " automatique " du Galiléographe par la musique jouée en temps réel. Il est ainsi transformé en instrument de musique lumineux. Comme tout nouvel instrument, il impose ses contraintes et déploie d'autres possibles, d'autres représentations et corrélations avec le phénomène sonore.
La composition musicale de ... Toiles Filantes... se fonde sur la transformation d'échantillons sonores mis en espace et en relation directe avec l'évolution du Galiléographe. Les échantillons sont issus de trois de mes pièces mixtes antérieures qui utilisent la voix, les cuivres, le violoncelle et l'accordéon. André Serre-Milan
À propos du Galiléographe : « vers une mécanique céleste »
Entraîner le spectateur dans une rêverie ...
Tout commence par une petite étoile qui semble se décrocher du ciel, entraînant dans sa course une autre étoile, qui à son tour se met à décrire des formes circulaires mais dont la trajectoire est déviée par la force centrifuge, les cercles lumineux deviennent alors des ellipses, des contorsions, des figures géométriques aléatoires. D'autres étoiles viennent compliquer ce ballet comme autant d'électrons, cherchant à s'échapper d'une chambre à bulles. La persistance des traces lumineuses sur la rétine fait alors apparaître des figures qui prennent toutes les nuances du spectre, se superposant parfois les unes aux autres.
Les différentes combinaisons que l'on peut obtenir par les variations de vitesse, d'intensité lumineuses et de sens de rotation, constitue une palette de possibilités à partir de laquelle sera établie une "partition lumineuse". Les mouvements lumineux interviendraient dans des plages de temps considéré soit de passage, soit d'annonce, créant un dialogue entre les effets visuels et les impressions sonores en cours ou à venir, pour entraîner le spectateur dans une rêverie plus abstraite.
Françoise Henry et Laurent Bolognini
La cuisine est le lieu d'une association entre deux types d'objets que tout oppose : les ustensiles, les appareils. Légers, circulaires, mobiles, spécialisés, les ustensiles sont ces objets à la surface desquels s'inscrivent les premiers effets des transformations recherchées. Lourds, orthogonaux, inamovibles mais indispensables, les appareils sont les opérateurs occultes de ces transformations. Mais pour sophistiqués
qu'ils soient, les ustensiles apparaissent sous-utilisés dés lors qu'ils ne s'appuient pas sur les appareils les plus performants. C'est d'ailleurs l'une des particularités de La Kitchen que de s'être attelée au développement du hardware pour multiplier la puissance des logiciels qu'elle met parallèlement au point. Guy Lelong
Cette cosmogonie aux proliférations hypnotiques, emprunte son nom à Galilée en hommage aux révolutions qu'il suscita, tant sur le plan des conceptions célestes que philosophique.
Le mécanisme, décliné sur plusieurs variations, développe comme concept de base la rotation de micro-leds fixés aux extrémités de bras en fibre de carbone mues par plusieurs moteurs.
La persistance des traces lumineuses sur la rétine fait alors apparaître un foisonnement de figures géométriques aux teintes spectrales les plus diverses, offrant aux spectateurs une combinatoire inattendue de variations d'intensité, de sens rotatoire et de couleurs.
Le manipulateur peut dés lors concevoir ou improviser une véritable” partition lumineuse” en articulant à volonté une nouvelle syntaxe dont le lexique visuel s'enrichirait sans cesse de nouveaux objets.
C'est dans cette optique que La Kitchen développe, en collaboration avec ses concepteurs, Laurent Bolognini et Françoise Henry, une interface informatisée au Galiléographe.En effet, le contrôle des différents paramètres par un logiciel comme MAX, permet d'imaginer à long terme la manipulation de véritables banques de figures préalablement travaillées puis enregistrées
Il sera ainsi possible d'analyser puis de définir de façon très précise toutes les interactions qu'impliquent les diverses composantes de figures jusqu'alors difficilement reproductibles.
Par ailleurs l'utilisation du Galiléographe, jusqu'alors limitée à la manipulation de potentiomètres, pourra s'étendre à toute la gamme des capteurs, permettant ainsi la découverte d'un univers créatif aux frontières insoupçonnées. Un danseur, un musicien ou un peintre pourra ainsi voir son art se transformer instantanément en projections lumineuses, libérant dés lors le geste créateur des contraintes astreignantes d'une manpulation technique.Cette maîtrise acquise, il est possible d'envisager de réelles confrontations créatives entre les diverses formes d'écritures artistiques, toutes ayant pour plate-forme commune le support informatique.
la kitchen
Scénographe diplômée de l'Ecole Pilote Internationale d'Art et de Recherche (Villa Arson, Nice), a conçu et réalisé les décors pour:
1988 Des oranges et des ongles, de Olivier Py
1989 Mon père, qui fonctionnait par périodes culinaires et autres de E. Mazev, mise en scène de Olivier Py
1990 Gaspacho, un chien mort, de Olivier Py
1991 Le bouquet final et La femme-canon, de Olivier Py Les eaux dormantes, de Eugène Durif, mise en scène de Catherine Beau
Dessins des plans de construction et suivi de la réalisation, aux ateliers du Nord, des décors pour:
Un bal masqué / Turandot / Armide, à l'Opéra des Flandres, Anvers et de Kvecht, au Théâtre de la Colline
1993 Les acharnés, de Mohammed Rouabhi, mise en scène Claire Lasne
1997/98 pensionnaire de l'Académie de France à Rome
Après une formation de photographe à la Société Française de Photographie, il conçoit (en collaboration avec Henri Alekan pour le Château de scène , puis avec Hervé Audibert) les lumières pour:
1989 Le château de scène, de Bernard Noël, mis en scène par Patrick Brunie
1990 Rimbaud en Abyssinie, chorégraphie de M. Brucker
La princesse de Milan, chorégraphie de Karine Saporta
1992 Carmen, chorégraphie de Karine Saporta
Le rêve d'Esther, chorégraphie de Karine Saporta
1993 Imprécation II, de Michel Deutch
Vol au-dessus de l'Atlantique et L'important d'être d'accord,
opéras de Hindemith et de Brecht, mis en scène par Gilberte Tsaï
Oedipe à Colonne, de Sophocle, mis en scène par Dido Likoudis
• La main verte, de J.C. Bailly, mis en scène par G. Tsaï
• A partir de 1994, ils signent, sous le nom des ALTERNATEURS VOLANTS, les scénographies lumineuses qu'ils conçoivent et réalisent pour:
1994 Cendrillon et les gangsters, conte policier de W. Irish, adapté pour le Théâtre par Muriel Bloch et F-Noël Bing, musique des Trois/8
1995 Train de vie, contes adaptés par Muriel Bloch et Frédéric Minière Le pélican, de Strindberg, mis en scène par C. Fourty
1996 Les amours de Marie, à partir du recueil de Ronsard, mis en scène par F-Noël Bing
1997 Opéra cheval, de Jean-Charles Depaule, mis en scène par Jacques Vincet, musique des Trois/8
• Concerts en tournée des Trois/8 et des Sentimental Trois/8
A partir de 1994, ils signent, sous le nom des ALTERNATEURS VOLANTS, les scénographies lumineuses qu'ils conçoivent et réalisent pour :
1994 Cendrillon et les gangsters, conte policier de W. Irish, adapté pour le Théâtre par Muriel Bloch et F-Noël Bing, musique des Trois/8
1995 Train de vie, contes adaptés par Muriel Bloch et Frédéric Minière Le pélican, de Strindberg, mis en scène par C. Fourty
1996 Les amours de Marie, à partir du recueil de Ronsard, mis en scène par F-Noël Bing
1997 Opéra cheval, de Jean-Charles Depaule, mis en scène par Jacques Vincet, musique des Trois/8
1994-98 Concerts en tournée des Trois/8 et des Sentimental Trois/8
2000 Illuminations, spectacle-exposition - mis en scène de Jean-Charles Depaule - création à la Ferme du Buisson (Paris)
2000 Les cancans de Goldoni (scénographie lumineuse) - mise en scène de Romain Bonnin - création au théâtre du Jeu de Paume - Aix en Provence
et en marge du théâtre :
1993 Electroverres: aménagement permanent du foyer au Théâtre des Fédérés, à Montluçon
• Volti subito: installation lumineuse en hommage à Francis Picabia
• (collection particulière, Paris)
1996 Machineries lumineuses: exposition au Théâtre de Brice-sous-forêt
1996-97-98 La vue de l'étoile...: Nativité électromécanique, réalisée pour l'Église Saint-Eustache, Paris
1998 Le Galiléographe: machinerie lumineuse, conçue comme prototype pour Benvenuto Cellini de Berlioz, réalisée dans le cadre de la bourse de recherche de l'Académie de France à Rome
1999 Le Galiléographe: présenté à l'Espace Electra, Paris
La machine à big-bang pour le spectacle de Marionnettes La création du monde mis en scène par luc Laporte création le 15 Novembre au Théâtre d' Aulnay ss bois
2000 ...Toiles Filantes ... installation avec Galiléographe piloté par informatique sur des paramètres musicaux
André Serre-Milan, musique et chorégraphie lumineuse - création à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris - ISEA 2000 - 10ème Festival international des arts électroniques.
2001 Les contes d'Hoffmann de J. Offenbach - mise en scène d'Olivier Py
Opéra de Genève
Depuis Janvier 2001, le Galiléographe est détenteur d'un brevet avec le soutien de la Fondation EDF.
